La force spirituelle, la conscience supramentale que la Mère et Sri Aurobindo ont amenée dans l’atmosphère de la terre peut être ressentie partout. Tout dépend de l’aspiration.

Quand par l’aspiration et l’action de la grâce on entre dans un état de conscience élevé on devient conscient du Divin qui est tout et au-delà de tout. Il n’y a rien, personne ici ou ailleurs dans quelque dimensions excepté le Divin. Celui qui vit en union avec le Divin se meut et agit selon la Volonté divine. Il vit seulement pour le Divin, pour la réalisation du propos divin en lui et dans le monde. S’il a quelque chose de personnel à réaliser c’est d’être un instrument conscient et entièrement soumis au Divin. Il ne choisit pas son travail. Il n’a pas de préférence pour un peuple, un pays ou une civilisation. Même s’il était envoyé en enfer ce ne serait pas l’enfer pour lui car dans sa conscience l’enfer n’existe pas parce qu’il voit le Divin partout, dans tous les êtres et choses. Il est conscient de la vérité essentielle de l’existence, le Divin. S’il vivait parmi les dinosaures dans sa conscience, cela ne ferait aucune différence car il perçoit l’éternelle Présence. Il n’est pas impressionné par les dieux puissants et les titans car là aussi il voit en eux sa Divinité bien aimée. Il est conscient du but évolutif du Divin. Il sait que c’est Dieu inconscient de Lui-même allant vers Dieu éternellement et absolument conscient, cela veut dire qu’il est absolument certain de la manifestation divine sur terre. Il sait que rien ne peut empêcher l’homme de devenir divin car dans sa nature essentielle il est divin, inconscient et oublieux de lui-même, de sa propre réalité spirituelle. Celui qui vit uni au Divin dans son âme est libre de toute souffrance. Il ne souffre plus car le Divin est ananda et félicité. Il vit pour le Divin, comme un instrument du Divin afin d’éveiller l’ananda endormi dans toutes les choses et les êtres autour de lui et comme il vit en union avec l’Etre universel sa vie toute entière irradie l’ananda dans l’atmosphère terrestre même si ce n’est qu’à dose homéopathique

Que nous soyons petit comme une luciole ou grand comme la voie lactée, le goût du soma que nous buvons est également exquis et ce soma n’est pas réservé à une élite mais sera pour tous au cours du temps.

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Niranjan Guha Roy 1990