Où était l’homme
Quand Dieu fit surgir les soleils du sein du Néant,
Lança les galaxies lumineuses dans les courants sans fin de l’espace
Et conçu le chemin de notre destinée cosmique?
Où était l’homme
Quand les montagnes furent sculptées, les volcans creusés
Les océans remplis d’eau et d’espoir
Pour devenir la nurserie d’une vie remplie merveilles.
Où était l’homme
Quand Dieu joua avec l’idée des formes
Donna à chacune un temps de vie et de joie
Et avec une patience infinie arriva à l’homo sapiens,
En signe de gratitude pour ce long labeur du Divin
L’homme renie son sculpteur et l’appelle un imposteur.
Minuscule étincelle dans le temps, morte avant de naître
Il se sent comme un roi – le diamant de la création
A chaque pas il combat son créateur
Qui le guide vers une incroyable transmutation
Il oppose son ignorance colossale au dessin de Dieu
Et se précipite vers sa propre ruine.
Pourtant le Divin tolère l’arrogance de l’homme.
Cette création éphémère est une ébauche non achevée de l’Un infini,
Une image crue formée des sept métaux et des sept nuances de la félicite
Il est petit et faible dans le corps mais transcendant dans son esprit
L’orgueil de l’homme vient d’une connaissance cachée
Son amour propre a sa source dans le Moi divin
Son aveuglement trouve sa force dans un puits lumineux et profond
Son affirmation de soi est soutenue par le droit inné d’exister.
Il provoque son destin secrètement supporté par une omnipuissance,
Il tue d’autres hommes et ne recule pas devant la mort,
Il jette le travail d’une vie dans un moment de caprice
Soutenu par l’ opulence immortelle de l’Esprit sans corps.
Chaque homme, chaque femme, chaque être humain, faible ou fort
Esclave ou maître, heureux ou malheureux, méchant ou bon
Est pour un instant éphémère une incarnation mystique
Nous ne sommes rien d’autre que notre Père, notre Mère, le Seigneur, l’Un
Surgis O homme, fais tomber les barrières du temps
Élargis toi dans la vastitude de la vision de l’âme
Surgis, casse la chrysalide d’or de l’envoûtement
Tout est miraculeusement le même.
Sois une partie consciente de Lui dans le temps.
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Niranjan Guha Roy 1956