Mon âme ouvre tes yeux,
Contemple la naissance attendue depuis si longtemps,
Cachée à la vue inquisitive du vulgaire,
De la merveilleuse fleur de demain
Presque invisible dans l’ombre des arbres austères
Vieux comme des montagnes et convaincus de leur immunités
Regarde la s’ouvrir en silence pétale après pétale,
Inaperçue dans un coin négligé de ton jardin.
Étrangère peu comprise, méprisée par le sage,
Mal accueillie, moquée, désavouée par la foule,
L’invitée douce et humble peut à peine lever la tête
Avec le poids mortel du passé dans son sein.
L’hier victorieux continue encore un peu de vivre avec gloire.
Tremblant à l’intérieur, maintenant certain de sa mort
Mon âme ne soit pas dupée par la pale lueur de l’aube.
Elle apporte avec elle la houle d’or liquide de l’océan
La fin de la nuit perpétuelle,
le soleil qui ne se couche jamais
La présence de félicité dévoilée de la Mère Divine adorée.
Ouvre grand tes portes à cette étrange lumière lointaine
Et abreuve avec la blanche pureté du feu intérieur
Le bouton merveilleux de splendeur dans la boue de la terre
N.Guha Roy