Une main de lumière, espoir et joie fait signe
Et appelle l’âme humaine depuis l’autre rive.
Mais l’homme s’accroche désespérément à ses vieilles amarres,
A ses enchantements usés, fanés, fatigués.
Il s’accroche à sa vie sans espoir bien qu’elle soit réduite
À l’état d’une orange pressée jusqu’à l’écorce.
Une main amicale fait signe de loin
Et appelle l’âme à un paradis peu connu sur terre.
Mais l’homme, quoique parfois tenté, s’accroche
Aux vieux barreaux de fer rouillé
De la barrière de son Eldorado imaginaire.
Mais, pour combien de temps ?
Combien de temps,
O âme qui aspire à la Lumière, à un souffle du ciel,
Combien de temps vas tu résister
Et augmenter ton incurable agonie!
Sois brave, rassemble ton courage, desserre l’étreinte
Du charme fatal et illusoire de la vie humaine.
Ose plonger dans la mer agitée et nage jusqu’à l’autre rive.
Une main de lumière, d’espoir et de te fait signe de loin.
Combien de temps te faudra t’il souffrir ?
O âme qui aspire,
Lâche les vieilles amarres, nage et cours jusqu‘à la Mère
Qui t’attend sur l’autre rive avec toute Sa douceur
Pour t’accueillir dans Sa maison de Félicité.
Laisse tomber les vieux châteaux fragiles, rongés par les termites.
Cours, cours, nage vite jusqu’à l’autre rive
Dans la sécurité de la Lumière éternelle.
Ne reste pas, mon ami je te prie
Ne reste pas dans la maison qui tombe en morceaux,
Pour ne pas être enseveli dans les débris de tes rêves futiles.
Va t’en vite,
Sors de la maison qui chancelle dans un nuage de poussière
Sois rapide et cours
Dans les bras ouverts de la Douce Mère Divine
Qui t’attend pour t’abriter dans Son cœur infini
De paix, amour, harmonie, splendeur et gloire.
Le moment où tu décideras de vivre seulement pour Elle
Dans Sa Lumière apaisante,
Alors, en un instant,
Tous les murs et divisions se changeront
Pour toujours en une surprise délicieuse :
Tu te retrouveras heureux,
Dans les bras de la Mère Douce.
Om Douce Mère saranam mama.
Om Sri Aurobindo, notre Ami et Maître,
Mène nous pas à pas à la Mère Éternel